Les golfs en Provence-Alpes-Côte d'Azur

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Oú jouer au golf en Provence-Alpes-Côte d'Azur ? Le guide detaillé de tous les parcours de golf de la région

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Les golfs de la Côte d’Azur : Des Birdies et des parcours de golf aux Parfums de Mimosa de la Corse à la Provence

De Menton à Toulon, la côte d’Azur est la région de France la plus prisée des golfeurs en quête de soleil, de mer chaude et de greens qui sentent bon le mimosa. Un engouement ini­tié par un noble de la cour de Russie. Saint-Petersbourg n’est pour­tant pas St Andrews. Mais, illuminé, le Grand Duc a essaimé sa passion de Cannes à Spérone, en Corse.

Pour les millions de réfugiés qui sont contraints de fuir leur patrie, l’exil est une meurtrissure de l’âme. Un beau jour de 1879, le Grand Duc Michel et son épouse, la Comtesse Sophie de Turby, petite-fille du grand poète Alexandre Pouchkine, sont sommés de quitter le territoire de la Russie. L’ordre venu du Tsar Alexandre Ill ne se discute pas. Malgré les guerres napoléoniennes du début du XIXème siècle, la France continue de briller comme un phare. Pour les lettrés russes, l’exil dans notre pays paraît plus doux et laisse moins de prises à la nostalgie.

Le coeur lourd de quitter la Sainte Russie qu’il ne reverra plus jamais, le Grand Duc Michel et sa famille choisissent Cannes, une ville en bord de Méditerrannée, lieu de villégiature favori de l’aristocratie européenne. Installé à la villa des Dunes, le Grand Duc Michel recrée les fastes de la cour de Saint-Petersbourg. Les fêtes se succèdent, toutes plus extravagantes les unes que les autres. Une vie tourbillonnante, décadente, sans doute identique aux scènes admirablement décrites par I’ écrivain normand, Jean Lorrain, dans son roman « Les Noronsoff ».

Un jour, fatigués de ces orgies, le Grand Duc Michel et sa femme s’ oc­troyent une parenthèse. Un séjour en Angleterre et en Ecosse, véritable voyage initiatique au pays du golf. Le hasard ou la destinée va conduire le Grand Duc à St Andrews, la capitale du golf écossais. Lors d’une partie de chasse aux perdreaux, il découvre au travers des futaies le vénérable links du Old Course dont les fairways naturels épousent les rivages de l’es­tuaire du Paradis. Le Grand Duc Michel baisse le canon de son arme et regarde, intrigué, les joueurs taper de leurs clubs aux manches d’hickory des balles vers des drapeaux claquant sous le vent de la mer d’Ecosse. Cette rencontre le marque à jamais.

Rentré en France dans sa villa des Dunes, il raconte lors de ses célèbres dîners sa passion naissante pour un sport encore inconnu sur la Côte d’Azur. Avec des amis auxquels il communique son enthousiasme, il crée le Cannes Golf Club, achète quelques hectares de terrain au bord de la Méditerranée et construit le premier links de la Côte, un 9 trous à l’ombre des pins parasols. Un magnifique golf en Provence.

La naissance du golf de Cannes Mandelieu

Alors que tous les premiers golfs de l’Hexagone ont été fondés par des Anglais, la naissance du golf de Cannes-Mandelieu, initié par un noble de la cour de Russie, ne manque pas de saveur. Le Grand Duc Michel avait même précédé de quelques années Lord Ashcomb, fondateur en 1895 du golf de Valescure, à Saint-Raphaël. Le Cannes Golf Club devient, après Pau-Billière et Biarritz­ le-Phare, le troisième club le plus ancien de France.

Les sujets de sa gracieuse majesté ne lui en tiennent pourtant pas rigueur et quelques colonels de l’armée britannique s’attribuent l’organisation sportive du club et insufflent à ce jeune club un esprit très british. A Cannes­ Mandelieu, on ne brise pas ses coupes de champagne comme à Saint­ Petersbourg. La tendance est plutôt au « five o’ clock tea » , dégusté avec le petit doigt levé. Et pour ajouter au précieux breuvage parfumé quelques gouttes de lait tiède, une vache est autorisée à paître sur les fairways. A Cannes-Mandelieu, on cultive le « chic » champêtre.

Mais ces temps d’insouciance pour l’aristocratie européenne s’achèvent brutalement dans les feux meurtriers des deux guerres mondiales qui ensan­glantèrent le XXème siècle. De longues années durant, le parcours en conserve les blessures puisque, avant de décider la réouverture du golf dans les années 50, il fallut déterrer vingt mille mines enfouies sous le gazon des fairways.

Des Golfs des Vacances et St Tropez …

Dans ces années d’après-guerre, la Côte d’Azur devint le dernier endroit à la mode, l’ultime lieu de nouvelles extravagances. Le film de Rog1er Vadim « Et Dieu créa la femme » qui révèle la bombe Brigitte Bardot annonce l’en­gouement pour le petit port de Saint-Tropez, dans le Var, et le festival de cinéma de Cannes projette chaque printemps la Croisette sous les feux de l’actualité. Dans les années 50 et 60, les Parisiens se précipitent chaque été vers les rivages du Midi par la Nationale 7. Une route mythique, syno­myme de vacances au soleil, chantée avec tendresse par Charles Trénet. La France rentre doucement dans la civilisation des loisirs. Les golfs en Provence vont alors se multiplier.

Passé à 18 trous, le golf de Cannes-Mandelieu qui devient très vite le par­cours le plus visité de France, est alors menacé par un terrain de camping. Sur la rivière la Siagne, le bac reliant le trou 2 au 3 et le trou 12 au 13 emmène son cortège de golfeurs sous les regards goguenards des cam­peurs. Durant de longs mois, la bataille fait rage jusqu’au sein du conseil municipal. Mais les élus, visionnaires, comprennent l’importance d’un par­cours de golf dans le développement touristique d’une ville de vacances. Cannes-Mandelieu avait eu chaud. Le futur centenaire avait bien failli tré­passer à l’aube de ses soixante ans.

Driver sur la Grande Bleue

Paradoxe de la Côte d’Azur, ses rivages courent sur plus de deux cents kilo­mètres le long de la Grande Bleue mais peu de parcours de golf offrent une ouver­ture sur la mer. Contraintes géographiques: dans le Var, le Massif des Maures et de l’Estérel plongent leurs falaises ocres directement dans la Méditerranée. Contraintes économiques: dans les Alpes-Maritimes, la bande côtière est monopolisée par l’immobilier, faisant grimper les prix du m2 d’une manière vertigineuse.

Dès lors, les golfs se réfugient en altitude sur des terrains accidentés et rocheux sur lesquels les architectes doivent déployer des trésors d’imagina­tion pour y implanter fairways et greens.

Jouer au Monte-Carlo Golf Club

Au début du XXème siècle, le golf de Monte-Carlo fut édifié sur les hauteurs du Mont Agel, à plus de huit cents mètres d’altitude. Un défi pour l’époque! Pour réussir ce tour de force, des cen­taines d’ouvriers prenaient le chemin du Mont Agel dés le début du printemps et tra­vaillaient sans relâche jusqu’à l’automne.

La nuit, ils dormaient à la fraîche ou sous la tente. Après quelques années de labeur, les 18 trous furent inaugurés le 16 novembre 1911.

Ouand les brumes matinales se dissipent, le golf de Monte Carlo est un belvédère sur la Méditerranée. Son panorama embrasse jusqu’à la Côte italienne. C’est sans contestation le parcours avec vue de la « French Riviera ». Un must des golfs en Provence.

Les golfs en bord de mer – Swing en  Méditerrannée

Les autres golfs de la côte bénéficiant d’un tel site sont rares. Seul le par­cours de la Frégate, dans le Var, offre aux heureux visiteurs quelques drives vers la Grande Bleue dès le trou n° 2. Sur ce golf au relief éprouvant et aux attaques de greens compliquées, la mer n’est pas le seul compagnon de la partie. Il y a aussi les vignes du Domaine de la Frégate autour duquel s’ar­ticule quelques trous du parcours. Indépendante du golf, cette production vinicole à l’appellation Bandol se déguste à la terrasse du clubhouse. Mariage de l’oenologie et des birdies.

La Méditerrannée s’admire aussi de la deuxième moitié du parcours de Sainte-Maxime ou de l’extension du vieux golf de Beauvallon mais ces vues tant convoitées sont comme des fenêtres. Il faut en jouir vite avant de retrouver comme horizon la barrière des massifs et la densité des pins parasols.

Des golfs enchanteurs et la naissance du Royal Mougins Golf Resort

D’autres nouveaux parcours de golf en Provence trouvèrent refuge dans l’arrière pays, à quelques kilomètres de la Côte. Comme le golf du Royal Mougins, troisième parcours cannois après Cannes-Mandelieu et la création, en 1963, du golf de Cannes-Mougins, ce dernier recevant onze édi­tions de l’Open de Cannes. Aujourd’hui, les joueurs professionnels se dis­putent ce titre du circuit européen sur les nouveaux fairways ondulés du Royal Mougins, tracés par l’Américain, Robert Von Hagge.

Ouvert en 1993, Royal Mougins aurait pourtant pu naître il y a près de quatre-vingts ans, quand un Anglais, Lord Wilson, rendit visite à son grand ami, le Comte de Pourtalès. Sur les hauteurs du domaine, Lord Wilson découvrit les petits villages de Mougins, Mandelieu-La Napoule et la Roquette. Ce fut le coup de foudre. Ce noble anglais ne se déplaçait jamais sans ses cannes de golf. Visionnaire, il imagina des fairways cou­rant dans les Vallons de l’Oeuf et tapa quelques balles dans les herbes folles. Quatre vingts ans plus tard, Robert Van Hagge ne fera pas autrement quand le promoteur norvégien Otto Berg lui présenta le domaine dont il venait de faire l’acquisition.

De sa planche à dessin, l’architecte créa une sculpture de gazon où la lumière joue au chat et à la souris avec les toboggans verdoyant de ses fair­ways et de ses greens. De vrais pièges visuels pour les joueurs trop confiants. Parcours à hauts risques golfiques, le Royal Mougins golf Resort oblige dès le deuxième trou, un par 3, à un coup héroïque en plongée vers le green. Ce trou porte le nom de Saut de l’Ange. Mais, gare à la réception !

Le Golf de Saint Endréol au Coeur de la Provence

Ce travail d’équilibriste du swing se retrouve sur le parcours »nature » de Saint-Endréol où l’architecte de golf français, Michel Gayon, a voulu jouer avec les nerfs des golfeurs. Du tee de départ de son trou n° 13, la vue plon­ge, à trente mètres en contrebas, vers un green cerné de pierres, véritable château fort de velours vert protégé par une rivière dont l’attaque au fer exige une précision et un alignement parfaits vers le trou.

C’est ce que les spécialistes appellent le « trou signature », le trou carte pos­tale, symbole de ce golf de l’arrière-pays varois. Un par 3 qui fait transiter le golfeur entre l’émotion et l’admiration. Et, en compétition, à l’exaspéra­tion quand les balles les unes après les autres viennent plonger dans I’ obs­tacle d’eau, véritable aimant pour les âmes trop sensibles. Heureusement, les architectes savent ne pas abuser de ces fameux trous signatures, régals du photographe mais cauchemars du golfeur moyen.

Qu’importe, la balade au golf de Saint-Endréol vaut bien quelques égarements de swing. Car la force de ce parcours est l’immersion dans une nature encore préservée -pour combien de temps encore- d’un immobilier tentaculaire dans cette région de France. Une promenade de plus de six kilomètres au milieu des pins et des genêts, accompagnée par les stridulations entêtantes des cigales. A Saint-Endréol, on tourne un instant le dos à la Méditerrannée et les horizons se nomment Rocher de Roquebrune, collines du Rouet et mon­tagnes du Haut-Var en Provence.

La Côte d’Azur, un véritable éden golfique

La force de la Côte d’Azur, véritable éden golfique, ne vient pas seulement du nombre élevé de ses parcours de golf mais surtout de la qualité de ses réalisations architecturales. Car aucune autre région de France n’a attiré autant de grandes signatures d’architectes:

Sans oublier le père de tous, Robert Trent Jones, créateur de cinq cents parcours dans le monde, inventeur de l’architecture moderne de golf. Sur la Côte d’Azur, il signa sa première réalisation dans quarante hectares de pinède au coeur du massif de l’Estérel. Une oeuvre créatrice qu’il achèvera par son chef-d’oeuvre, le golf de Spérone, à la pointe sud de la Corse, à quelques kilomètres de Bonifacio.

Infos et anecdotes sur Les golfs de la Côte d’Azur. Le Saviez vous ?

  • L’hommage gravé dans la pierre au fondateur de Cannes-Mandelieu, le Grand Duc Michel de Russie.
  • Avant de devenir le clubhouse de Cannes-Mandelieu, ce bâtiment à colom­bages était un pavillon de chasse.
  • Les fairways de Cannes-Mandelieu sont bordés par les pins parasols. Leur ombre apporte un peu de fraîcheur au plus ancien parcours de la Côte d’Azur.
  • Le clubhouse du golf de Monte-Carlo et son blason aux armes de la Principauté
  • Au golf de Monte-Carlo, les fairways construits sur le mont Agel semblent monter vers le ciel
  • Le trou n °2 du golf du Royal Mougins en Provence invite au saut de l’ange. Mais mieux vaut être long que rester court du green.
  • Le pro français Thomas Levet conserve un merveilleux souvenir du Royal Mougins. C’est sur ces fairways tortueux qu’il remporta l’Open de Cannes en 1998
  • A Saint-Endréol on est loin de l’agitation de la Côte. Ce par­cours respire le calme et l’amour de la nature.
  • Les collines du Rouet et le Rocher de Roquebrune forment les décors du par­cours de Saint­ Endréol.
  • Dans l’arrière pays varois, le golf de Taulane est perché à mille mètres d’altitu­de. Cette réalisation du sud-Africain Gary Player a coûté près de deux cents mil­lions de francs!
  • Le massif de l’Estérel et les pins accompagnent le golfeur tout au long des 18 trous du parcours de l’Estérel.
  • Le golf de Barbaroux est la seule création de Pete Dye en France.
  • La Grande Bastide a été construit par le Club Med pour ses clients du village d’Opio et sa réalisation confiée à Cabell Robinson.
  • Le clubhouse du golf de Taulane et son hôtel ont été inaugurés en grande pompe. Ce jour-là, les Ferrarris et le ballet d’hélicoptères intriguèrent le village voisin.
  • Le parcours de Biot et, en arrière­ plan, le village où vécut le peintre Fernand Léger.
  • Les golfs de la Provence de la Côte d’Azur offrent plusieurs visages. En bord de mer comme à Spérone, en Corse, ou à la Frégate, près de Saint-Cyr-sur-Mer, paysages de collines comme à Saint­Donat, à Opio Valbonne ou à la Sainte-­Baume
  • Le clubhouse de Valescure est l’an­cien pavillon de la Norvège de l’ex­position universelle de 1900..