Les golfs en Normandie

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Oú jouer au golf en Normandie ? Le guide detaillé de tous les parcours de golf de la région

Les golfs de Normandie par Département - Golf & Hôtels - Séjour golf

De Granville à Étretat j’irai golfer en Normandie 

Entre mer et bocage, les golfs normands ont naturellement trouvé leur place sur les prairies vertes et tendres. De Granville à Etretat, l’herbe est dense et les ondées venues de l’ouest font de cette région le paradis des greenkeepers.

Les trois syllabes de la Nor-man-die font jaillir un chapelet d’images: le cidre, les pommiers en fleurs, les vaches laitières, les fromages aux senteurs affirmées et les prairies bien grasses. Sur cette terre qui s’étend des falaises de Dieppe au Mont Saint-Michel, baignée par les eaux tempérées de la·Manche, l’herbe est dense et bien verte. Sur ces pâturages, les golfs ont trouvé naturellement asile. Ici, nul besoin d’engrais ou de fertilisant, les pluies apportées par les vents d’ouest font pousser le gazon comme du chiendent. C’est sur le littoral que le golf a pris son ancrage. Le long des immenses plages de sable de Granville ou perché en suspens sur les hautes falaises de calcaire blanc de Dieppe et d’Etretat. Ainsi, la naissance du golf nor­mand a suivi les modes des stations balnéaires, lieux de villégiature des riches vacanciers parisiens. Dieppe, Etretat, Cabourg, Granville puis Deauville que les habitants de cette petite ville du Calvados considèrent comme le vingt-et-unième arrondissement de Paris.

Dieppe Plus d’un siècle de golf 

Aujourd’hui, Dieppe dont le golf étend ses fairways sur la route de Pourville est moins fréquentée jadis. Les grands de ce monde l’ont désertée et les grands hôtels qui bordaient le front de mer n’accueillent plus les personna­lités du monde politique, sportif et culturel. Dieppe a perdu son statut de sta­tion chic dans les années 40. Elle n’a jamais retrouvé son lustre d’antan. Dans sa phase de reconquête, le golf de Dieppe a profité des célébrations de son centenaire pour arborer son nouveau logo: un vaisseau à trois mâts, deux fers entrecroisés et les dates 1897- 1997. Ce golf de Dieppe est en effet entré dans le club très fermé des clubs centenaires qui ne compte que huit membres dans l’Hexagone.

Contrairement au doyen, le golf de Pau, dans les Pyrénées Atlantiques, qui a conservé une bonne partie de son tracé du siècle dernier, les golfeuses en bermuda d’aujourd’hui ne fou­lent plus les mêmes fairways que leurs aînées en crinoline blanche et larges chapeaux ornés de rubans. Les premiers neuf trous, dessinés par l’archi­tecte anglais Willie Park, lon­geaient la falaise, sur la droite de la route menant au village de Pourville. Surplombant la grève de plus de quatre-vingts mètres, le parcours était alors le plus spectaculaire de France.

Le premier magazine de golf français, Tennis et Golf, fondé par Marcel Daninos en 1914, relate dans son édition de août 1922 à quel point le jeu y était spectaculaire : « les links de Dieppe couraient au travers de gorges étroites au milieu de champs d’ajoncs et offraient sur toute la côte une série d’admirables points de vue. Si pittoresques qu’ils fussent, ces trous n’étaient pas sans danger. Il faut des nerfs d’airain et un certain sens de l’al­pinisme pour driver impunément du haut des côtes escarpées. Le vide exer­çait sur les balles une séduction des plus fâcheuses et un nombre invrai­semblable d’entre elles disparurent dans la direction de la grève sous les yeux de leurs propriétaires apeurés … »

De ce golf fin de siècle, il ne subsiste que quelques cartes postales jaunies. Avec l’érosion des falaises, près de cinquante centimètres par an, les trous ont glissé vers la grève. Au fil du temps. C’est la raison pour laquelle, le golf de Dieppe dont l’extension avait été confiée en 1912 au grand archi­tecte anglais, Tom Simpson, concepteur de génie de Chantilly, Chiberta ou Fontainebleau, se déploya de l’autre côté de la route sur un vaste plateau dont, du trou n°9, émerge le clocher de l’église de Varengeville.

Les falaises du golf d’Etretat : Le Rêve et le cauchemar de tous les golfeurs 

Les falaises d’Etretat ont aussi leur histoire. Cette station balnéaire est nichée entre de hautes falaises blanches. Sur sa droite se dresse le monu­ment aux aviateurs Nungesser et Coli; sur sa gauche, l’Aiguille Creuse, terrain d’aventures du gentleman-cambrioleur, Arsène Lupin, création de l’écri­vain normand, Maurice Leblanc. 

Le golf d’Étretat se dessine sur ces falaises blanches que la mer creuse inlassablement à chaque marée pour former des arches naturelles Ici, on drive à hauteur de mouettes. A plus de cent mètres au-dessus des flots. Si le tracé de ce 18 trous n’est pas exceptionnel, sa situation en fait un des plus spectaculaires d’Europe. Et son trou n° 10, un double dogleg en par 5 tout en montée, attire même les pro­meneurs du dimanche. Les mains engoncées dans les coupe-vents, ils sont au spectacle des golfeurs peinant à tirer leurs chariots ou à expédier de grands coups de fer rectilignes.

Comme tous les golfs de bord de mer, Etretat doit se jouer avec le vent. Sur ce plateau dénudé, parsemé de maigres bosquets d’arbres, le vent souffle sans retenue et défait les swings mal assurés. Sur les greens, les drapeaux sont petits et leur hampe de métal se tord sous les rafales. Quand les élé­ments se déchaînent, le golf d’Etretat devient excitant et très inventif. A ce jeu, les Britanniques qui débarquent à Dieppe sont très forts. Sur les falaises calcaires du Sussex, de l’autre côté de la Manche, ils vivent au quotidien le jeu sous les assauts d’Eole. C’est le propre du golf de bord de mer. La vue y est souvent saisissante, l’air est pur et vivifiant mais la pratique du golf peut être une véritable torture.

Golf de Granville, Grands Vents, La Manche et ses parcours Links

Sur le links du parcours des Dunes de Granville, dans le département de la Manche, la mer est invisible. Mais elle se hume, les embruns sentent fort, elle s’entend, elle s’écoute. Le links de Granville, un des plus purs de France est comme une plage à marée basse. Fairways brûlés à perte de vue, ondu­lations de terrain laissant deviner quelques pièges de sable et autant de cercles de gazon vert que de greens. Quand le vent se met de la partie, les fines herbes des roughs ondulent en vagues et jouent avec la lumière. Comme une plage à marée haute.

Le département de la Manche est la terre des links et des neuf trous. Excepté le complexe de vingt-sept trous du golf de Granville et l’extension à dix-huit trous d’Agon-Coutainville, les golfs du Cotentin sont tous des neuf trous. Naturels, rustiques, authentiques. De petits bijoux pour ceux qui aiment le golf sans chichis, qui adorent ces golfs à l’allure écossaise. Comme à Bréhal, au sud de Coutances et son neuf trous sans prétention dont il faut, après chaque grand coup de vent, chasser le sable qui a trans­formé les tees de départ en véritable bunker. D’un charme fou. Loin des par­cours plus sophistiqués du Calvados tout proche, un département dont la concentration de dix-huit trous se rapproche de celle des départe­ments de la Côte d’Azur. 

Jouer au golf autour de Deauville

Entre Caen et Deauville, on compte sept dix-huit trous sur quarante kilomètres. Quatre sont situés à moins de dix kilomètres autour de Deauville: New Golf de Deauville, golf de Saint-Julien, golf de Saint­-Gatien et le golf de l’Amirauté. Un véritable resort au pays du Livarot et du Calvados. Entre pays d’Auge et Côte Fleurie. Là où les golfeurs disputent aux pur-sang les prairies grasses aux pieds des manoirs et des châteaux.

Le Golf Barrière Deauville

Sur le New Golf de Deauville ou Golf Barrière Deauville, le pan de mur qui se dresse au départ du 13 témoigne du passé historique des terres du Mont Canisy d’où la vue embrasse Deauville et au loin la ville de Honfleur. « Quand on ne voit pas Honfleur, c’est qu’il est en train de pleuvoir, quand on voit Honfleur, c’est qu’il va bientôt pleuvoir« , affirme un dicton local. Ce mur recouvert d’herbes folles, est le fantôme des nuits libertines qui agitaient au XVlllème siècle le château du Marquis de Lassay. Deauville a depuis tiré un trait sur cette histoire.

Car au regard des brochures officielles, la vie de cette station balnéaire ne débute qu’au XIXème siècle avec le Duc de Morny, demi-frère de Napoléon Ill et petit-fils de Tayllerand. Se poursuit au début du XXème siècle avec Eugène Cornuché, bâtisseur du Casino et des hôtels Normandy et Royal, et se parachève avec François André qui, raconte la légende, aurait dessiner à la pointe de son parapluie dans la neige les contours de l’hôtel du Golf. Dont les fenêtres du grand salon s’ouvraient et s’ouvrent touiours sur les fair­ways du parcours de Tom Simpson et au loin sur la baie de Deauville.

Le Golf Barrière Deauville a le charme de ses vieux parcours. Pas trop long, pas trop difficile et plant-de nombreuses essences d’arbres: chênes, ormes, frênes et les inévitables pommiers symboles du pays d’Auge. Sur les planches de la plage de Deauville, on croise la jet-set et les fortunes nais­santes. Au golf, quelques vieux membres cultivent la nostalgie des passages éclairs de Bobby Jones, Jimmy Demaret ou Robert de Vicenzo.

Escale à Cabourg 

A Cabourg, c’est le fantôme de Marcel Proust qui hante le grand hôtel. Le grand écrivain français ne s’est jamais sali les guêtres au golf de Cabourg-le ­Home, à Varaville. Dommage car une description minitieuse dans un des tomes « D »A la recherche du temps perdu » aurait permis de com­prendre ce parcours dunaire aux onze par 3 ! Aujourd’hui, il n’en reste que six. Son plus célèbre, le Camembert, un green rond posé sur une butte, a été dévoré par les pelleteuses. Et Cabourg-le-Home est devenu un golf presque ordinaire. Son par 3 du 16 sauve heureusement les apparences avec, au sommet de la dune, son green qui golf semble flotter sous le vent d’ouest.

Golf et Traditions en Normandie 

Tout au long de son histoire, la Normandie fut une terre de conquêtes et de reconquêtes. Le plus beau témoignage de ces hauts faits d’armes se trouve au musée de la tapisserie de Bayeux. Sur plus d’une centaine de mètres, une tapisserie, véritable bande dessinée brodée, relate l’épopée de Guillaume Le Conquérant, écrasant les Anglais à la bataille de Hastings en 1066. A quelques kilomètres de la capitale du Bessin, les musées en plein air et les cimetières militaires rappellent l’héroïque débarquement des troupes alliées du 6 juin 1944. 

Le golf d’Omaha Beach, nom de code d’une plage de la plus grande opération militaire de tous les temps, a lui aussi rendu hommage aux libérateurs en attri­buant à chaque trou du parcours de la Mer et du Bocage, le nom d’un des héros du 6 juin. Des plaques commémoratives aux noms d’Einsenhower, De Gaulle, Leclerc…. dévoilées aux sons aigrelets de la cornemuse de Bill Millin, le fantassin écossais qui fut le premier à franchir à l’aube du 6 juin 1944 le pont de fer d’Ouistreham sous le feu des mitrailleuses allemandes. Du green du trou n°6 du parcours de la Mer, un formidable par 4 quand le vent souffle de la mer, on distingue les vestiges du port artificiel d’Arromanches où accostèrent des centaines de bateaux de guerre durant le mois de juin 1944. 

Un millier d’années en amont, le Golf du Champ de Bataille, à Neubourg dans l’Eure, fut le terrain d’affrontement de deux puissantes armées qui s’entretuèrent pour la possession du Duché de Normandie. Sur ce lieu historique, gorgé du sang de ces soldats d’un autre âge, s’éleva, en 1650, le château du Champ de Bataille. Dans ce domaine où les jardins à la française côtoient les forêts d’arbres centenaires fut tracé un golf dont les dix-huit trous franchissent une vallée de rhododendrons, sautent des cas­cades et des bassins, évitent une carrière de sable et jouent avec les jar­dins parfaitement ordonnés qui ramènent vers le clubhouse aménagé dans les anciennes écuries du château. Là, où, jadis, les pur-sang venaient se reposer après les grandes chevauchées à travers la campagne normande. Sur ces prairies tendres devenues le paradis des golfeurs et des greenkee­per. 

Quelques anecdotes et citations sur les golfs en Normandie . Le Saviez Vous ? 

  • Le clubhouse de Granville, une architecture normande typique et fait le bonheur de tous les photographes 
  • Velours vert des greens d’Etretat sur fond de falaises de craie blanche. A Etretat, on putte au­dessus du vol des mouettes.
  • L’ilôt rocheux du Mont Saint-Michel a fêté son millénaire en 1966. A marée haute, la mer remonte sur le sable à la vitesse d’un cheval au galop.
  • Convivialité et bonne chère sont les « mamelles » du golf de Saint ­Gatien.
  • Avec des obstacles d’eau omniprésents, le golf de l’Amirauté a gardé les vestiges des marais sur les­quels il a été édifié.
  • A l’Amirauté, neuf trous sont éclairés la nuit. 
  • Au New Golf de Deauville, les ioueurs puttent sous les fenêtres du Grand Hôtel.
  • Du château du Marquis de Lassay, il ne subsiste pl s qu’un pan de mur sur le New Golf de Deauville.
  • Au golf de Lucien Barrière, le putting-green tourne autour d’un puits couvert de fleurs. Un passage obligé pour se familiariser avec les subtiles pentes des greens de Tom Simpson. 
  • Quand fleurissent les rhododendrons, le golf du Champ de Bataille se pare de mille couleurs.