Les golfs en Bretagne

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Oú jouer au golf en Bretagne ? Le guide detaillé de tous les parcours de golf de la région

Les golfs par Département en Bretagne - Golfs & Hôtels - Séjour golf

Jouer au golf sous les embruns des mers déchaînées de Bretagne 

De Saint-Malo à la Baule, les golfs bretons ont trouvé refuge sur les centaines de kilomètres de côtes déchiquetées baignées par les eaux houleuses de la Manche et de l’océan Atlantique. 

Et le Couesnon en sa folie mit le Mont en Normandie ». Ce dicton qui se clame quand se franchit le pont sur le fleuve séparant la Bretagne et la Normandie fait rire jaune les Bretons. Sans ce caprice de la nature ni le découpage administratif décrété par des technocrates, le Mont Saint-Michel. serait rattaché à la Bretagne qui aurait, du coup, ajouté à son catalogue de merveilles ce chef d’œuvre architectural. Au sud, la Bretagne fut aussi administrativement amputée de Nantes, pourtant siège des Ducs de Bretagne du XVème au XVlllème siècle. Nantes devint par défaut capitale de la région des Pays de la Loire.

Pour une poignée de kilomètres donc, le Couesnon mit le Mont en Normandie. Les regards des fiers Bretons se tournèrent alors vers le port de Saint Malo, incarnation de sa longue histoire maritime. De ce port fortifié situé à l’embouchure de la Rance, partirent les coureurs d’océans, libres, sans attaches à l’exception de l’honneur et de l’argent. Des fiers corsaires comme Surcouf ou de grands explorateurs comme Jacques Cartier. Des pêcheurs intrépides qui appareillaient de longs mois pour ramener dans leurs cales les morues de Terre-Neuve. Aujourd’hui, c’est plus au sud, dans le port de la Trinité-sur-Mer, près de Carnac, que l’on retrouve ce vivier de marins intrépides, plus pacifiques mais toujours en quête de nouveaux exploits.

Histoire et Tradition au Golf de Dinard 

Sur la rive ouest de la Rance, le golf de Dinard se donne des airs d’Angleterre. Dans cette plus ancienne station balnéaire du nord de la Bretagne, les fenêtres sont à guillotine et le golf est un links. Comme au Royaume-Uni. A la fin du XIXème siècle, les vacanciers à l’accent d’Oxford y fondent un des premiers clubs de tennis de France avant de construire une ébauche de golf. Car sinon, ils étaient voués à un ennui mortel comme le rappelle ce passage du tome IV de l’édition 1890-1891 du Golfing Annual: « Il y a deux ans, le tou­riste pouvait dire que les seules occupations pour les Anglais séjournant à Dinard étaient le tennis et la danse … et une chose plus impossible que l’im­possible était de trouver un terrain convenant au golf …  » Le choix du site est délicat et le parcours promène ses trous de Dinard à Saint-Lunaire avant d’échouer définitivement sur les dunes de Saint-Briac. A plus de sept kilo­mètres de Dinard, juste après la pointe de la Garde Guérin. Pourtant, le golf porte encore le nom de Dinard, au grand dam de Brice Lalonde,  ex maire de la commune et ex-ministre de la Vème République. 

Les 18 trous déplacés, remodelés, rebaptisés depuis le premier tracé de Tom Dunn épousent les falaises déchiquetées de la pointe est de la côte d’Emeraude. A ses points culminants, deux bancs en bois, dons du prési­dent du club et de son fils, imposent une halte bienfaisante entre deux swings. Face au panorama sur la baie de Lancieux et ses chapelets d’îles. La perspective est si belle que le golf dut se défendre face à des promoteurs immobiliers peu scrupuleux. Aussi, le terrain ainsi que le clubhouse, une petite merveille des années 20, ont été protégés. Le golf était sauvé mais quel casse-tête pour ses dirigeants qui doivent désormais en référer à l’ad­ministration, même pour le simple déplacement d’un bunker.

A l’intérieur du clubhouse à un étage, la rambarde de l’escalier descendant aux vestiaires, un entrelacs de clubs de golf en fer forgé, et les vitrines aux trophées pourraient être également inscrits au patrimoine du golf national. Car Dinard est à la Bretagne ce que Chantaco ou La Nivelle sont au Pays Basque. Des couveuses de petits génies de la petite balle blanche. Pour témoigner leur reconnaissance au club qui berca leur jeunesse, les bébés champions devenus grands y ont déposé leurs précieux trophées. Dans les vitrines brille le plus prestigieux, l’Espirito Trophy, remis à l’équipe vainqueur du championnat du Monde amateur par équipes. Un don de Claudine Cros-Chatrier, membre de l’équipe de France de 1964 avec Catherine Lacoste, présidente de Chantaco … D’autres enfants de Dinard ont leurs noms gravés dans le bois sombre du tableau d’honneur: Sven Boinet, vain­queur de l’international d’Espagne en 1975 ou Philippe Ploujoux, héros du British amateur en 1981 qui lui valut l’honneur de jouer, les deux années suivantes, les deux premiers tours du Masters, à Augusta (Etats-Unis), avec le grandissime Arnold Palmer.

Jouer au golf en Côtes d’Armor au Pléneuf-Val-André

Sur les falaises de la commune de Pléneuf-le Val-André dans les Côtes d’Armor, le parcours dessiné par l’architecte français Alain Prat n’a pas encore l’âge de puiser dans ses souvenirs et de verser dans la nostalgie.

Trop jeune pour cela. La tradi­tion sera pour plus tard. Car la station balnéaire ne vit que les mois d’été et, pendant long­temps, la pratique du golf se limita aux parties de golf minia­ture sur gazon dans le jardin du casino municipal. Ce dix-huit trous pour enfants avec ses moulins à vent, ses ponts et ses châteaux… suscita des voca­tions de golfeur, dont celle de l’auteur de cet ouvrage, mais fut malheureusement recouvert d’un manteau de bitume pour se transformer en parking. Dommage! 

Quand le jeune golf du Val André cette fois, un vrai dix-huit trous- remplaça les algécos par un club­house en dur, les maîtres d’ouvrage prirent soin d’orienter les baies vitrées de la salle à manger vers le Verdelet, un îlot qui se dresse tel une pyrami­de en pleine mer, derrière le port de Piégu. Réserve d’oiseaux, le Verdelet ne se visite qu’à l’occasion des grandes marées quand la mer se retire suf­fisamment et laisse un chemin à découvert. Pour quelques heures seulement.

Devant le restaurant, le backtee du 10, un par 4 qui débute la courte séquence de la mer. Au drive, il faut viser la plage de Nantua, droit devant pour atteindre le fairway aveugle d’où s’attaque un green en contrebas. Ce trou ressemble au 11 de Spérone, en Corse

Le suivant est la signature de Pléneuf Val-André. Celui qui fait le tour d’Europe sur les papiers glacés des magazines avant d’entamer un périple autour du monde dans l’imaginaire des golfeurs. Pour profiter pleinement du tracé de ce par 5, il ne faut pas hésiter à grimper jusqu’à la minuscule plate-forme rocheuse faisant office de tee de départ pour très bons joueurs. Boules jaunes, boules blanches, boules noires, les couleurs ici n’ont plus d’importance. Quitte à perdre une balle, voire deux! Qu’importe, le spectacle est plus important qu’une balle de golf. Sur la gauche, cinquante mètres plus bas, la plage de Vallées pro­longée par l’immense plage de Nantua. 

A droite de cette longue bande de sable immaculé, le fairway qui conduit à un green tourmenté. Une petite maison en ruine, fenêtres ouvertes aux quatre vents, et deux pins tordus à gauche de l’entrée du fairway marquent les points de repère pour corriger son alignement. Comme des bouées ou des balises pour un marin. Rejoindre le gazon exige une portée de balle qui frôle les cent quatre-vingts mètres. Peureux s’abstenir! Et ceux qui n’auront pu braver le vertige de ce départ spectaculaire feront une halte de quelques minutes sur le green de ce par 5 pour admirer ce trou à rebours; du green au tee de départ. Inoubliable au soleil couchant! 

Jouer au golf dans le dans le Morbihan 

C’est au sud dans le Morbihan que se dressent menhirs et dolmens, cairns et tumulus, vestiges du quatrième millénaire avant J.C. Taillées dans le gra­nit, ces pierres géantes dressées, couchées, entassées forment des aligne­ments ou des cercles qui font encore couler beaucoup d’encre. Toutes les hypothèses ont été avancées, aucune vérité scientifique ne s’est imposée. Chaque habitant de cette région y va de son raisonnement. Comme ce res­ponsable d’un golf du Morbihan qui explique que tous les menhirs forment des gigantesques cercles dont le centre est le grand menhir et la Table des Marchands de Locmariaquer. 

Ces pierres dressées dans la lande, chères à Obélix, sont aujourd’hui menacées et sont l’objet de soins attentifs. Ainsi, à Carnac, haut-lieu de ces mégalithes, les alignements sont entourés de grillages afin de laisser la nature reprendre de la vigueur et permettre le réenracinement de ces pierres millénaires pesant des centaines de kilos. Comme les menhirs de Carnac, les golfs du Morbihan forment un cercle passant par Ploemeur Océan à Lorient et Sauzon sur Belle Île. Avec en leur centre, le golf de Saint-Laurent, à quelques kilomètres de Carnac.

Mais ce dernier ne recèle aucun trésor mégalithique. Ni menhir, ni dolmen. Aux Etats-Unis, des promoteurs auraient joué avec cette symbolique. Pas en France. Peut-être parce que Saint-Laurent ressemble à s’y méprendre à un golf des Landes. Avec des pins, encore des pins et toujours des pins. Les fairways assez plats sur l’aller sont vallonnés sur le retour, les greens sont étroits et les bunkers ne pénalisent jamais le coup trop court. Un pur exemple du parcours à l’anglaise (son architecte est Michael Fenn). 

Pour retrouver la Bretagne des marins aux longs cours, le voyage à Belle Ile s’im­pose. A sa pointe ouest, les 9, 10 ou 13 trous du golf de belle Île Sauzon -c’est selon les années- construits sur la falaise invitent à méditer sur le déchaînement des élé­ments. D’ailleurs, Sauzon a déjà perdu quelques trous lors de célèbres tem­pêtes. Et les embruns chargés de sel se chargent de réduire à jamais les efforts des hommes. En attendant, que le golf gise au pied des falaises ou qu’il retourne à la jachère, il faut oser défier le green du trou n° 2 avec son green en mer, défendu comme un château fort. A prendre par les airs seulement.

Golf de la Bretesche Domaine de la Bretesche, Missillac

Impossible de clore ce périple breton sons évoquer les golfs « frontaliers » de la Brétesche et de La Baule. Car Missillac, sur la route de Vannes, n’est qu’à quelques kilomètres du Morbihan. A quelques pars 5 de la Bretagne à laquelle le cœur des habitants de ce petit village situé sur la voie rapide Nantes-Vannes se raccroche. Une route jadis défendue par les tours créne­lées du château de la Bretesche. 

Aujourd’hui, ce château ceinturé de douves n’inspire plus aucune crainte. Transformé en appartements, il veille discrètement sur les deux cents hectares du domaine et sur le 18 trous qui étend ses fairways sous ses meurtrières. Un de ses locataires, Gérard Métairie regarde choque matin son parcours chéri. Il y a une vingtaine d’années, ce promoteur immobilier, taraudé par ses omis, se décide à construire un golf.  Pour dessiner le parcours, on lui souffle le nom de Henry Cotton, le grand champion anglais des années 30 et 40 et triple vainqueur de l’Open britannique. Ce dernier se rend à Missillac, fait quelques cro­quis et envoie son devis. « Trop cher », réplique le promoteur qui voit débar­quer un outre anglais, Bill Baker. Il est chasseur comme Gérard Métairie. 

Cette passion commune crée des liens. Entre deux coups de fusil, les deux hommes peaufinent le projet et Bill Baker enlève l’affaire. Avec ses cottages résolument « british » et son hôtel aménagé dons les communs et les écuries, le golf de la Bretesche se tourne vers les golf-trotters amoureux des vieilles pierres. Car même si le château dont l’accès est protégé par un pont-levis a été rénové au XIXème siècle par Eugène Viollet­le-Duc, il donne l’impression de sortir tout droit d’un film de cape et d’épée où les clubs seraient rem­placés par de longues lames et les casquettes à visières par de larges chapeaux emplumés. 

La Baule un golf incontournable de la Région Bretagne 

Au golf de la Baule, c’est à un saut dans l’avenir que furent conviés les membres du club qui se sentaient à l’étroit sur l’ancien tracé initié par François André, une locomotive des années folles. En effet, cette station balnéaire chic au nord-ouest de Nantes dont la plage de huit kilomètres est unique en Europe désirait un golf à la hauteur de sa réputation. Avec le groupe Lucien Barrière aux commandes, propriétaire du New Golf de Deauville, ce nouveau golf ioue la carte du tourisme et du prestige. 

Deux ans après son inauguration, La Baule accueille l’Open de France 1978. Une belle opération de promotion et de communication pour faire connaître ce véritable « resort » à la française composé de son vingt-sept trous dessiné par Dave Thomas et Peter Alliss puis remodelé par Michel Gayon, et d’un hôtel dont les fenêtres ouvrent sur le vaste plan d’eau de cinq hectares, clin d’oeil à la Brière, cette région marécageuse qui s’étend de Saint-Nazaire à Missillac. 

La Baule est à seulement une trentaine de kilomètres du Morbihan mais les traditions de la Bretagne historique ne s’embarassent pas des frontières tracées à coup de scalpel dans les cabinets pari­siens. 

Quelques anecdotes et citations des golfs de Bretagne . Le Saviez Vous ? 

  • Le clubhouse de Dinard est un modèle d’architecture des années 20.
  • Il suffit d’enjamber la modeste barrière qui longe le trou n ° 6 de Dinard pour fouler la plage de la Garde ­Guérin.
  • Le links de Dinard a plus d’un siècle. Ses trous épousent les  falaises déchiquetées de la côte d’Emeraude.
  • Le 18 trous de Pléneuf-Val André est un véritable chef d’œuvre. A partir du trou n°9 et son green qui semble se confondre avec la mer, c’est l’apothéose
  • Le trou n° 11 de Pléneuf-Val André est un des pl us beaux par 5 de France. A jouer absolument des départs arrières
  • Le golf de la Bretesche se love autour des douves de ce château du XVème siècle.
  • le golf de Plœmeur-Océan est le plus beau links de Morbihan, voire de Bretagne
  • Les communs du châ­teau de la Bretesche ont été transformés en clubhouse et en hôtel.
  • Se sentant à l’étroit dans leurs anciens murs, les membres de la Baule ont choisi d’émi­grer à huit kilomètres de la plage.
  • Le châtelain Yvonnic de la Chesnois a transfor­mé son vaste domaine des Ormes en golf de 18 trous et … en terrain de camping.
  • Le golf de Baden, dans le Morbihan, domine l’estuaire de la rivière Auray où vien­nent mouiller les voiliers.
  • A Belle Île, le nombre de trous varie d’une année à l’autre. Douze ou treize, c’est selon les caprices des grandes marées.